Stèle funéraire montrant un forgeron
Stèle funéraire montrant un carrier
Stèle funéraire montrant un serrurier
Stèle montrant une scene de pêche
Stèle funéraire montrant une femme médecin
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3- 2 2) Les différents corps de métiers et leur localisation géographique dans la ville
La ville possédait un vaste corps de métiers parfois regroupés en corporations appelé Collegia. C'était le cas des maraîchers dont le terme latin Holitores figure sur le fragment d'une inscription. La puissance de ce mouvement associatif est relevée sur une inscription : nautae mossallici. Cette association devait en général surveiller la conduite des marchandises sur les routes qui étaient généralement incertaines et dangereusement. Cet inconvénient à été peu à peu diminué avec l'essor du commerce maritime sur des chalands. Cette corporation, assurait la sécurité des marchandises tel le sel qui donna la richesse à la ville de Metz. Cette marchandise etait transportée vers Trèves soit par les Chemins sauniers ou par voie maritime. Mais d'autres denrées ou produits rares étaient sécurisés par cette corporation.
Les maraîchers etaient assez nombreux et diffus dans la ville de Divodurum ; ils assuraient l'approvisionnement en produits frais qui venaient des champs aux alentours de la ville ou d'Italie avec ses olives...
Les pecric,cheurs sont peu nombreux ; ils apportent des poissons frais pecric,chés dans la Moselle ou séchés provenant de la mer Méditerranée, de la mer du Nord ou du reste de la Gaule. On a découvert également de petits instruments pour ouvrir et consommer les moules et huîtres, ce qui nous renseigne sur la composition des poissonneries de l'époque. On suppose également que la pecric,che devait ecric,tre plus un moyen de divertissement qu'une économie à part entière car on ne retrouve qu'un seul témoignage de cette activité sur une stèle funéraire.
Les forgerons très répandus dans l'Antiquité ont pu ecric,tres retrouvés à Divodurum sur une stèle funéraire qui ne porte ni nom précis ni métier mais la représentation des outils sur la face du monument détermine le corps de métier du défunt. On situe les forges à proximité du port soit à l'ouest et au sud de la ville.
Les orfèvres devaient se situer sur la butte Sainte -Croix à proximité des quartiers de riches notables. L'activité économique devait se limiter à deux ou trois boutiques car elle resta néanmoins réservée à une certaine partie de la population. A en juger par la qualité des Jibules, on pense qu'elle devait ecric,tre assez prospère. Certains marchands faisaient importer des produits finis de Rome pour les revendre dans la Cité.
L'activité des vignerons est le fruit de la colonisation Romaine car la vigne inexistante en Gaule a été importée par Jules César. Elle s'est vite propagée et les crus gaulois de la région deviennent vite célèbres en Gaule et dans L'Empire. Certaines passoires à vin et à bière ont été découvertes à Divodurum. Ces passoires pouvaient servir à filtrer le vin comme la bière très réputés en Gaule.
La poterie et la verrerie sont deux corps de métiers très semblables car ils ont été très présents dans la vie économique de la cité. A l'époque, il existait deux sortes de poteries : la céramique rouge classique dont la pacric,te de base est plus ou moins épurée selon le résultat voulu ; elle est faite à partir d'argile. La céramique sigillée est obtenue comme la céramique rouge mais, à la cuisson, on bouche le conduit d'aération pour lui donner un aspect sombre. Ces céramiques provenaient de la région ou de la Gaule entière par les deux voies de communication connues de l'époque. Cette activité fut plus importante que celle du verre mecric,me si celle du verre reste prépondérante car la céramique a un coucric,t de production moins élevé et il est l'élément de transport le plus fiable pour le vin, l'huile et la bière. Plus solide que le verre, la céramique sera employée dans tous les ménages de la ville.
On ne connaît pas de pressoir public au sein de la ville car plusieurs fouilles ont révélé un nombre important de pressoirs privés. On suppose que chaque famille possédait un pressoir personnel ou partagé par un quartier ou par un groupe de familles.
La ville de Divodurum possédait une Femme Médecin représentée sur une stèle conservée au musée de Metz. On a retrouvé également un nombre important de cachets d'oculistes et de fournisseurs en plantes médicinales. Cette importance des représentations médicales est confirmée par la stèle en l'honneur d'HIGIE, déesse de la santé, et par un certain nombre d'instruments médicaux comme des scalpels ou des cuillères de préparations.
Remarque : La ville de Divodurum possédait également des chasseurs, cordonniers, boulangers, bouchers, tailleurs de pierres, tisserands, tonneliers, et d'autres centres économiques mais moins importants que ceux développés ci -dessus.
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